Paris Notre Dame présente le Père Augustin Deneck, nouveau curé nommé

Paris Notre Dame consacre un article pour le présenter :

Un travail collectif

Propos recueillis par Gautier Demouveaux

Curé de St-Ambroise (11e), le P. Augustin Deneck, 49 ans, quitte sa paroisse pour N.-D. de la Gare (13e) où il prendra ses fonctions au 1er septembre. L’occasion de revenir avec lui sur ces huit ans passés à la tête de ce ministère.

Paris Notre-Dame Quels souvenirs gardez-vous de votre arrivée à St-Ambroise ?

P. Augustin Deneck En arrivant en 2012, j’ai été marqué par la jeunesse du quartier, la moyenne d’âge de la population du 11e arrondissement avoisinant les 40 ans. Il y avait tout d’abord des jeunes dont les parents ne viennent pas trop à la messe. Il fallait donc avoir une attention envers ces personnes, afin de les inviter à nous rejoindre. J’ai aussi découvert la pastorale auprès de « commençants » ou « recommençants », des adultes qui demandent le baptême ou la confirmation. Notre église s’inscrit également dans un quartier très engagé au niveau des plus pauvres, au sein même de St-Ambroise avec ses associations de paroissiens comme Hiver solidaire ou le Petit Café.

P. N.-D. Que vous a appris cette expérience à la tête de la paroisse?

A. D. C’était mon premier poste en tant que curé, j’ai donc découvert ma mission sur le terrain avec mes paroissiens. Mon rôle est d’aider les gens à trouver leur place dans l’annonce de l’Évangile. Heureusement, je n’étais pas seul : St-Ambroise abrite une fraternité de prêtres missionnaires pour la ville. Cette équipe m’a épaulé, fraternellement. J’ai bien aimé ce travail collectif et apprécié la bienveillance des paroissiens de St-Ambroise, j’ai beaucoup appris d’eux. J’ai aussi découvert la partie matérielle de mon ministère, avec tous les bâtiments dont il fallait s’occuper. J’ai rapidement compris que je ne pourrais pas gérer cela tout seul. J’ai donc décidé de m’appuyer sur des gens de bonne volonté pour m’aider dans cette tâche et je tiens à les remercier de leur aide.

P. N.-D. En huit ans, quels ont été les événements marquants ?

A. D. J’ai vécu pas mal d’épreuves avec les paroissiens et les habitants du quartier qui nous ont rapprochés. Notamment les attentats de 2015, qui se sont déroulés au coeur du 11e. Au-delà du traumatisme, cela a été l’occasion de réfléchir à la façon de traverser cela ensemble, comment vivre et annoncer l’Évangile. Plus récemment, le confinement m’a permis aussi de renforcer les liens, notamment avec les personnes sans domicile. Grâce au diocèse et avec l’aide de nombreux bénévoles, St-Ambroise est devenu un centre de distribution alimentaire. Nous avons pu accompagner les gens à la rue durant cette période particulière, mais aussi l’ensemble des paroissiens, avec un réseau d’anges gardiens et des vidéos sur internet (messe, chants, méditation… selon les talents présents).

P. N.-D. Avez-vous des attentes particulières, quelques semaines avant de rejoindre N.-D. de la Gare ?

A. D. Je vais d’abord me donner le temps de découvrir ce quartier en pleine expansion et de rencontrer les habitants. J’espère pouvoir aider les paroissiens à tisser des liens entre eux, car c’est important de s’ouvrir à toutes les réalités d’une paroisse. Je suis musicien et j’aime bien le rythme. En tant que percussionniste, j’accompagne les autres. J’ai donc hâte de découvrir les personnes afin de chercher une vision partagée et bâtir ensemble des projets, afin de chercher le souffle de l’Esprit et annoncer l’Évangile ensemble.

Retrouvez ici le journal Paris Notre Dame

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